La traite négrière et l’esclavage local ont laissé au territoire et à la communauté de Ouidah un héritage riche et diversifié de par les éléments qui le composent. Sous forme matérielle et immatérielle, cet héritage de type mémoriel se décline au travers d’objets divers dont la plupart se retrouvent au sein des concessions familiales de la ville. Chez les Z. de Ouidah, un segment important de chaîne d’esclaves se retrouve incrusté dans l’autel de la divinité « Gou », Dieu du fer. Cette réalité dévoile la capacité des familles à conserver des biens patrimoniaux selon des techniques traditionnelles dictées par les rites Vodoun. Ceci fait émerger l’idée d’un registre patrimonial ascendant au côté du registre patrimonial descendant promu par l’UNESCO et adopté par les équipements culturels comme le musée d’histoire de Ouidah, et la route des esclaves.